Voilà bien une spécialité locale tahitienne, dans les îles aussi, même si elle est inspirée des travaux de patchwork et de quilting. Un tifaifai, qu’est ce que c’est ?
Pour résumer : un grand morceau de coton, sur lequel on applique des morceaux de coton plus petits. Les motifs sont soit géométriques (assez rares), soit des fleurs ou poissons dont les dessins se répètent comme dans les pliages de papier qu’on fait quand on est petit et qu’on veut faire des napperons (cas le plus fréquent), soit de vrais tableaux comme le montre la photo ci-dessous.
Ce tifaifai a donc gagné le 2° prix dans sa catégorie, lors d’une expo à la mairie de Papeete. Les expos-concours sont cadrées par un thème, ici le pandanus. Le thème est donné un an avant l’expo. Ici, on a le pied entier de pandanus. Sur le guéridon en premier plan, un autre tifaifai représentant une fleur stylisée de pandanus. Au fond à gauche, on devine plutôt un patchwork – et surtout fort peu couvertes !, à la couture, quoi de plus naturel ? hein ? donc les filles ont cousu, sur des cotons importés forcément anglais, et maintenant on a des merveilles. Voilà l’histoire à peine raccourcie par mes soins, ce qui n’empêche pas qu’elle soit proche de la réalité.
Ici, des fleurs de pandanus, reproduites grâce au pliage du tissu.
Et une belle jeune femme en robe missionnaire, hibiscus à l’oreille, toujours assorti à la couleur de la robe.
Plusieurs étapes dans la fabrication du tifaifai
D’abord le dessin du motif.
C’est tout un art, un vrai travail, et certaines personnes (quelques fois des hommes) ne font que ça : dessiner les motifs, et fournissent les dessins ensuite aux « couseuses ».
Puis le choix des couleurs.
Comme dans la photo ci-dessous, où ces mamas ont choisi de reproduire le même motif sur 2 tifaifai en inversant couleur de fond et couleur appliquée.
La découpe des motifs à appliquer
On découpe ensuite les tissus selon les modèles choisis.
Et enfin, on applique les motifs sur le tissu de fond. C’est l’étape difficile. Pas de faux pli, une vraie symétrie !
La couture des motifs appliqués
Et une fois tout en place, reste à coudre. Un travail de titan quand c’est fait à la main, avec des tout petits points invisibles. Et d’autant plus difficile et long quand les pièces à coudre sont découpées, et toute petites…
Vous me croyez si je vous avoue que bien sûr j’ai essayé ? sur un tout petit modèle, genre enveloppe de coussin. Fond blanc, une fleur très très stylisée, avec des gros morceaux : j’ai cousu….. 2 centimètres peut-être ? une vraie école de patience ce truc. Ou alors, faudrait le faire encore copines, et papoter…. parce que ça occupe les 2 mains quand même….. alors faut que je réserve ça pour ma prochaine vie… 😉
L’utilisation des tifaifai
En réalité, dans la vie polynésienne, l’utilisation des tifaifai varie selon la taille, les motifs et le type de coton (certains sont très fins, donc laissent passer la lumière) : nappes, dessus de lit, tableau mural, enveloppes de coussin, rideaux.
Et un tableau « tifaifai » pour terminer, toujours sur le thème du pandanus.
Portez-vous bien.
Je suis un étudiant à Quinnipiac Université à Hamden, Connecticut dans les ÉTATS-UNIS. S’il vous plait, puis-je avoir votre permission d’utiliser certains de vos photographies de tifaifai sur un site web que je fais pour un projet scolaire?
Le ti faifai, j’ai adoré le coudre! un mois complet de travail, trois ou quatre heures par jour, les mains moites à cause de la chaleur. parce que c’était l’été et il faisait très chaud mais je voulais tellement arriver au bout! Et maintenant il est magnifique et je suis très heureuse. PML
moi aussi je cherche un moyen de me procurer un tifaifai à coudre.Merci de me renseigner et bravo pour ces belles réalisations.J ‘ai fait un ouvrage de 1mètre de côté façon tifaifai j’ ai adoré et je voudrais faire un dessus de lit.Amitiés
S U P E R B E
je viens de decouvrir ton travail il est vraiment superbe je te felicite.
Pour ma part je me suis aventurée dans les appliques en tapisserie (les maisons orientales ). mais tes travaux sont de loin harmonieux , continue courage
Bonjour,
C’est vrai qu’un tifaifai quand c’est fini c’est super beau. Une vrai oeuvre d’art. Je me demandais s’il y a moyen de se faire envoyer un tifaifai déjà bâti à coudre en métropole? avez-vous des contacts, des adresses? Merci pour le renseignement.
super beaux les tifaifai. J’admire de loin, mes petites mains n’auraient jamais la patience de réaliser quelque chose d’aussi minutieux. La cuisine c’est plus facile !
Très jolie note!
J’admire toutes ces couleurs. En métropole cette année, la mode impose des teintes fades ou sombres, tristes de toutes façons, qui ne vont pas aider à faire venir le soleil.
Ma chère Annie-Claude,
Chaque fois que je viens, je ne vois que des splendeurs !
Mon Amie arrive vers mi-juillet à Papeete, je lui ai donné ton mail, merci de ta gentillesse ! j’espère qu’elle te contactera…
Tiens j’ai parlé de toi et de ton blog aujourd’hui sur le mien.
Je t’embrasse,
A bientôt,
OLIVIER
j’adore ce truc… j’ai essayé aussi, plus longtemps, quelques heures, mais j’avais un autre problème, comment tu couds avec les mains continuellement humides enfin moites, climat oblige ! quand même, j’ai adoré ça. Merci. Bise, copine.