Vous me suivez pour une visite de Bordeaux, telle que la propose l’office de tourisme ? c’est parti.
J’ai l’habitude de voyager, et pendant longtemps j’ai préféré me fier à mes lectures, à mes guides papier – et j’en ai toujours au moins 2 dans mon sac, et j’évitais autant que je pouvais les circuits organisés et les visites guidées. Je n’avais rien contre, mais j’ai souvent préféré humer l’air du temps, me fier aux autochtones, Pourtant, j’ai apprécié aussi de visiter certains sites avec des guides connaisseurs.
La semaine dernière, nous avons décidé de visiter Bordeaux, notre ville, avec un guide de l’office de tourisme. Nous nous étions demandé comment notre ville était présentée aux « étrangers », nous n’avons pas été déçus.
Nous avons choisi une visite de 2 heures, concernant l’hyper centre de Bordeaux. 8,5 euros la visite, départ Office du Tourisme.
Et c’est parti.
La guide, très bordelaise, du genre qui passe ses week-ends au Ferret, nous accueille. Elle a en charge un groupe d’une trentaine de personnes, dont la moitié parle exclusivement anglais, ce qu’elle a très bien géré.
La Place des Quinconces
On commence par la Place des Quinconces, et son monument aux Girondins (ceux qui ont été décapités en 1793 – même si le guide Michelin dit 92, j’ai vérifié, héhé – rien à voir avec les footballeurs, hein) : une colonne de 50 mètres de haut, coiffée par « la Liberté brisant ses fers« ,

L’histoire des tonnes de bronze confisqués par les Allemands pendant la guerre, la symbolique de quelques sculptures (le vice et la vertu, etc etc… intéressant au demeurant), l’anglais après le français… il fait gris, la fête foraine va démarrer, on ne s’attarde pas.
En longeant la place des Quinconces, on croise Monsieur Montaigne

et le soleil apparait enfin.
Les quais
Nous voilà au bord des quais, pour admirer les façades lumineuses de ces demeures majestueuses, qui témoignent de l’ancienne richesse de Bordeaux.

La Place de la Bourse, l’architecture inspirée par Paris et Versailles…

On se retourne, on admire enfin la rive droite, et c’est reparti.
Arrêt devant la porte Cailhau, véritable arc de triomphe datant de 1495, et qui se trouvait au bord de la Garonne à cette époque. La porte se visite, et présente, parait-il, une jolie vue sur Bordeaux depuis le dernier niveau. Je veux bien le croire.

Le quartier St Pierre
A partir de la Place du Palais, on s’enfonce dans le « vieux Bordeaux » et ses ruelles étroites.

Quelle idée lumineuse que ces œuvres, disséminées dans Bordeaux, qui permettent d’avoir une vision d’ensemble d’un quartier ! il en existe 3, celle-là au pied de la Porte Cailhau, une devant le Grand Théâtre, et une devant la Cathédrale de Pey Berland. Leur particularité est de pouvoir aider les non voyants à visiter la ville, en étant « lisible » grâce à des revêtements « tactiles » et des explications en braille.
On rejoint ensuite la Place St Pierre, par la rue des Argentiers. Il est intéressant de s’arrêter dans les locaux de Bordeaux Monumental, qui abrite une exposition qui retrace les grandes étapes de la construction de Bordeaux. Intéressant, et gratuit : ne vous privez pas d’un arrêt ici.

Ce quartier St Pierre, en cours de restauration depuis de nombreuses années, se visite aussi bien le jour, pour ses boutiques branchées et ses restaurants sympathiques, que le soir, pour son animation jeune et joyeuse et ses bars à vins accueillants.

Par la rue du Parlement St Pierre, nous rejoignons la Place du Parlement St Pierre, toujours majestueuse. (et des travaux en cours de ravalement de façades m’ont empêché de prendre quelque jolie photo)
Par la rue St Rémi, et ses nombreux restaurants, et la rue des Piliers de Tutelle, nous rejoignons l’Opéra de Bordeaux, que les Bordelais appellent toujours le Grand Théâtre.

La visite est finie.
Je vous encourage vivement à parcourir le site de l’Office de Tourisme, et à tenter cette expérience : visiter sa propre ville avec un guide. Il y a toujours quelque chose que vous ne sachiez déjà ; en outre, entendre les commentaires des autres visiteurs est instructif ! Tous se sont extasiés devant la beauté de la ville. A noter : une Bretonne a demandé le nom du maire actuel de la ville… comme quoi…
A bientôt, pour d’autres découvertes.
Attend que je te montre mon petit pub vinage entre Belgravia et Knightsbridge et on en reparle! 😉
On tombe souvent je crois dans ce piège de partir au large sans pour autant connaitre sa propre ville. 15 ans plus tard je découvre encore et toujours de nouveaux endroits, de nouvelles pépites, et pas forcément loin de chez moi! (anecdote idiote de la semaine: avons appris avec Parker qu’il y a un Waitrose (best supermarché in da world) à 10 min à pieds de chez nous! -bon à notre décharge il est grave bien planqué, mais cependant pratiquement derrière un pub’ où on va quand il fait beau…) les offices de tourisme devraient promouvoir des visites pour les autochtones, ce qui nous rendrait mieux informés et gracieux face au touriste en goguette!
Ne pas se contenter du vernis, creuser, découvrir, toujours la même démarche. Et comme je prends bien moins l’avion ;-( je vais l’appliquer chez moi !!!
Et toi, continue aussi, tu auras encore plus de trucs à me faire visiter quand je viendrai te voir 😉 who knows ?
Je ne connais pas Bordeaux, il va falloir que j’y remédie! Merci pour la visite
C’est le but du blog ! Bordeaux est une belle ville, c’est sûr. A bientôt