Si le confort et l’organisation à bord du cargo mixte opéré par Navimag laissent à désirer, cela n’enlève aucun des charmes des paysages que nous avons traversés, à savoir la Patagonie chilienne.
La Patagonie chilienne correspond à 2 régions administratives : Patagonia Norte et Patagonia Sur.
Et si vous regardez bien la carte, il n’y a aucune route, sur le territoire chilien, qui permette de passer au sud et à la Terre de Feu, depuis Puerto Montt et Chiloe.
Nous pensions sincèrement que la solution de cette « croisière » en bateau serait la meilleure, pour éviter de reprendre un avion. Et puis, nous avions aussi envie d’un avant-goût de ce qui nous attendait au sud : avoir froid en naviguant dans les détroits mythiques !
Nous avons donc passé 3 jours sur l’Evangelistas, et si vous avez cliqué, vous comprenez bien que les paysages annoncés étaient tentants !
Départ donc de Puerto Montt, vers le Sud. Allez, petit regard en arrière, parce que je ne m’en lasse toujours pas.
Cet Osorno, avec son cône enneigé presque parfait, me rend un brin nostalgique de cette magnifique région.
Et puis, l’Evangelistas commence son périple dans ces bras de mer, entre fjords et canaux.
La mer est très calme, abritée par des collines inhabitées. Elles sont soit caillouteuses, soit recouvertes d’arbres rachitiques, parce que malades.
Les passages, dans ce qui ressemblerait à un labyrinthe, sont bien souvent assez étroits, et les marins sont assez doués !!
Nous n’avons croisé aucun animal, ni oiseau, juste très peu de petits cargos.
Un seul village et ses quelques dizaines d’habitants, Puerto Eden, dont je vous parlerai au prochain épisode.
Certains sommets sont enneigés, on a croisé quelques glaciers qui viennent lécher la mer sans croiser non plus les paysages montrés dans la brochure Navimag comme ceux de la Laguna San Rafael !
Les paysages se sont succédés ainsi, jusqu’à l’arrivée à Puerto Natales, où nous étions heureux de débarquer.
Maintenant que je reviens vers ces photos, 4 mois plus tard, il me reste le sentiment d’avoir traversé des terres et eaux pour lesquels les Chiliens se sont battus, et qui sont complètement isolées, sans accès facile. Impression que je n’aurais certainement pas eue en survolant tout cet espace en 2 heures.
Bonne reprise de semaine à tous. A bientôt.
Chère Annie-Claude,
Très heureux de t’avoir lue sur mon blog ! Merci !
Quelle chance de voyager !
Tes photos des paysages du Chili sont superbes !
Je ne t’oublie pas, loin de là ! j’ai tant de blogs à voir et je n’ai pas assez de temps… Ca me désole…
Je t’embrasse fort,
OLIVIER
J’imaginerais bien un conteur, installé sur le pont du bateau, entouré serré de djeuns comme de vieux voyageurs bien emmitouflés. Il leur raconterait les histoires rudes des bouquins de Francisco Coloane qui parlent de marins des canaux de Patagonie ou bien de fermiers accrochés à leur terre ventée ou de desperados. Tu connais?