XI’AN, c’est une ville au milieu des terres chinoises. 7 millions d’habitants, mais surtout connue pour son armée enterrée.
La ville de Xi’An
Oui, c’est dans cette ville que, pendant mes 12 jours de vadrouillage en Chine, j’ai mesuré l’écart encore ce que je connaissais de la Chine, et une réalité perçue sur le vif. De l’utilité des déplacements réels, s’il en fallait encore trouver une excuse.

J’avais dû mal lire, mais jusqu’à présent j’avais lu que seule la côte de la Chine s’était développée, et que l’intérieur des terres était encore loin du « socialisme de marché » en route…. Quelle erreur de ma part ! Bref, XI’AN fut un choc.
Bien sûr, l’armée enterrée. Connue et réputée, ça je connaissais, en virtuel. Tous les autres monuments, je m’en doutais.
Mais tout le reste ? les autoroutes, les esplanades, les « shopping malls », les boutiques de marques de luxe, etc. Non, je ne m’y attendais pas. Et qu’on ne me dise pas que tout ça c’est pour les touristes de passage. Ou, plutôt si, parce que l’immense majorité des touristes rencontrés sont CHINOIS !
L’armée enterrée, Xi’An
XI’AN, aujourd’hui, on commence par l’armée enterrée.




Impressionnant. Par la démesure, par le coup de folie ou de génie pour un empereur d’avoir imaginé un truc pareil et d’être arrivé à ses fins !
N’oubliez pas de lire toute l’histoire de cet empereur sur le site Chine-Nouvelle : Le tombeau du premier empereur des Qin.
Endroit impressionnant, et émouvant aussi, il faut le dire.
Le site de l’armée enterrée
Comment transmettre l’idée que, à mon avis, ils ont tout compris ces Chinois ? De la gestion au marketing, du commerce à la mondialisation.
Ce site est prêt à accueillir l’afflux attendu de touristes pour les JO de 2008, c’est évident. Les parkings ? juste finis, immenses, arborés. Les allées d’accès : larges, adaptées aux handicapés, agrémentées de fontaines, mini-agoras pour spectacles et animations à venir, aires de repos ombragées et toilettes nickel, bordées de locaux commerciaux tous plus modernes les uns que les autres. Bref, rien à envier aux concepts américains de la mise en scène des lieux touristiques.

Et puis, XI’AN, c’est aussi :
– des remparts,
– la Pagode de la Grande Oie Sauvage,
– la Grande Mosquée et le quartier musulman
– et l’animation du centre ville.
A bientôt.
Continuons le voyage. J’ai l’impression que vous en aurez plus vu en douze jours attentifs que moi depuis que je réside dans ma petite ville chinoise. Je ne suis même pas allé à Xi’an.
A part ça, en Chine il y a tout, partout. A 200 mètres du quartier des centres commerciaux plus beaux qu’en Europe, on a les boutiques ouvertes sur la rue et des immeubles où on vit comme les Français en 1960 (et c’est là-dedans que vivent la plupart des gens qui ont l’air « classe moyenne »). Et sur les chantier travaillent des gens qui ressemblent, même physiquement, aux Portugais qui venaient en France à la même époque: ce sont des gens de la campagne; ils vivent sous les tentes ou dans les préfabriqués à l’intérieur des chantiers. D’ailleurs la mesure du développement d’une région, c’est le nombre de migrants des régions pauvres qui y viennent travailler dans les usines et sur les chantiers. Sur ce critère, c’est la côte qui est la plus développée. A Beijing, il est déja prévu d’organiser un exode massif de ces gens pas montrables pendant les J.O. (on arrêtera les chantiers et on éteindra les usines pendant quelques semaines).
Inversement, vous êtes peut-être passés dans des « villages préservés » où les visiteurs paient pour entrer, où on a aménagé des parcours et des lieux à visiter, et un complexe de commerces et de restaurants, tandis que les habitants continuent de vivre aussi mal qu’avant.
Voila, c’était mon petit discours sur l’envers du décor. Mais que ça ne gâche pas le plaisir de lire ce que vous avez vu.
Gradiva >> merci pour tes compliments. Je vais essayer de continuer à transmettre tout ce que j’ai vu (12 jours, c’est très très court), patience !
Argoul >> Bien sûr que Xian est sur tous les circuits. Mais je ne crois pas que ce soit uniquement le tourisme qui ait permis 7 millions d’habitants concentrés là, et l’opulence de son centre ville et de ses centres commerciaux. Xian c’est aussi un centre administratif et un carrefour commercial historiques (Xian est une ancienne capitale), un centre aéronautique (montage d’avions d’Airbus et de Boeing), un centre de production textile (sur le site Daily China, Xian est présenté comme la prochaine capitale de la mode, rien moins), et un grand centre industriel (mécanique et chimie principalement).
Pour moi, le tourisme à Xian, c’est la cerise sur le gâteau, et on est là des années lumière du développement spécifique lié au tourisme, du Pont du Gard ou d’Olympie (pour comparer des sites exploitant quelques merveilles historiques).
Voilà pourquoi le développement de Xian m’a bluffée, parce qu’il n’est que très peu lié au tourisme, que j’y ai vu des quantités de boutiques de luxe occidentales (qui ne concernent nullement les touristes étrangers), qu’on croise dans les rues des milliers de Chinois qui présentent tous les signes d’une classe moyenne.
Tout ceci ne préjuge en rien de ce qui se passe dans le reste de la Chine. Ce n’est que le témoignage de ce que j’ai vu, à Xian. Mais je reparlerai de tout ça, avec des photos de la ville, en fin de reportages sur Xian.
Guess >> merci à toi pour ton soutien, et ça ne me déplairait de te donner envie d’y retourner….
Passionnant … je me retrouve plongé deux ans en arrière … déjà deux ans ? Merci !
Ton compte-rendu de ce voyage en Chine est très, très intéressant. Sur la Chine, il y a tout sur Internet bien sûr, mais des impressions personnelles et singulières, vécues, c’est vraiment le top pour moi qui n’irai probablement jamais par là-bas (hélas), alors merci pour tes articles, et continues !