sirène de Copenhague
Copie en bronze d’une sculpture de Anne Marie Carl-Nielsen

Elle se repose, au bord de l’eau, à Copenhague.
Bon, vous avez bien regardé, elle n’est pas la petite sirène de Copenhague, The Little Mermaid, ou en danois De Lille Havfrue.

La vraie, celle qui se fait décapiter régulièrement et surtout sauvagement, et attire tous les touristes de passage à Copenhague, a passé l’été 2010 à Shanghai, à l’Expo Universelle, sur le stand danois, contre le gré des Danois parait-il.

A son emplacement, un grand écran, planté dans l’eau, qui retransmet en plan fixe et en continu le défilé des touristes chinois ou non passant devant la vraie petite sirène… qu’on voit de dos du coup, très floue sur cet écran bizarre.

Ainsi, j’ai bien aimé celle-là, un peu moche mais expressive, et bien mieux placée que la vraie. Elle se situe sur la terrasse de la nouvelle et belle bibliothèque, le Diamant Noir.

Et pourtant…

sirène de Copenhague - Jardin du musée Carlsberg

En cherchant bien, on finit par la trouver….

sirène de Copenhague - Jardin du musée Carlsberg

dans les jardins du musée Carlsberg ! Cette Little Mermaid est l’exacte réplique de celle (la vraie, donc) qui illustre le rayonnement du Danemark à Shanghai.

sirène de Copenhague - Jardin du musée Carlsberg

Être un touriste est un vrai métier. Trouver la petite sirène à Copenhague est un vrai challenge. Mais trouver la petite sirène chez un brasseur de bière s’explique très bien.

En fait, le fondateur de Carlsberg, Carl Jacobsen, était un vrai amateur d’art, c’est à lui que nous devons ce merveilleux musée qu’est la Glyptothèque de Copenhague. Ainsi, Carl Jacobsen souhaitait un souvenir de sa maitresse Ellen Price, et a donc demandé au sculpteur Edward Eriksen d’immortaliser ses traits. Résultat : la Petite Sirène, dont le visage a bien les traits d’Ellen, mais dont le buste ressemblerait surtout à celui de l’épouse du sculpteur… Enfin, Carl Jacobsen offrit la statue à la ville, mais garda une copie pour ses jardins. Ouf..

Par contre, les guides évoquent la présence d’une Petite Sirène génétiquement modifiée, créée par Bjorn Norgaard pour le Pavillon danois de l’exposition de Hanovre. Il parait qu’elle serait le meilleur argument pour lutter contre les OGM.
Le Petit Futé parle d’une « monstrueuse demoiselle ventripotente aux seins pendants, qui émerge de l’eau perchée sur les épaules d’une sorte de zombie à quelques mètres de sa grande sœur« . Je l’ai cherchée, ne l’ai pas trouvée.