Et voilà. Dimanche soir. Fin de 2 semaines de vacances. Et qu’est-ce que je fais ce soir ? je bosse ! et j’ai pas fini. Presque 22h. Et il me reste encore à reporter des notes, à rassembler tout ce qui me sera nécessaire demain, à dactylographier le devoir de mardi, à préparer les textes à photocopier demain pour préparer un polycop, etc.
Demain, 8 heures 1/2 de cours, une heure de battement à midi, une autre à 15 heures (mais là, la ville à traverser).
Des devoirs à rendre (soit ils sont vraiment nuls, soit c’est moi qui deviens nulle. Mais enfin, quand même, ils ont tous eu le bac déjà !!!!). Des recommandations à faire admettre et personnaliser pour qu’ils espérent réussir leur prochain exam. Reprendre la méthodo à la base, comme si c’était la première fois, et calmement si possible. Distiller motivation, confiance en soi, notion de travail, rigueur de l’expression, respect du travail bien fait, bref, le quotidien sans goût et sans saveur, mais fondamental, du rabachage nécessaire mais pas vraiment suffisant….
Cerise sur le gâteau : comme j’aime ça probablement, j’ai re-signé pour des cours du soir ! Pour 2 raisons :
1) la formation continue, j’y crois. A fond. Alors, je donne, moi qui ai bénéficié de la formation initiale.
2) l’économie, j’aime ça. Alors, je n’ai pas hésité.
De quoi s’agit-il ? préparer une dizaine de candidats à un concours de recrutement de fonctionnaires de catégorie A. Ici, être fonctionnaire, c’est un rêve, la garantie d’être longtemps bien payé. 42 places au concours, nombre très élevé, 3 centres de préparation. Ils ont leur chance. 10 séances de 2 heures 30 pour balayer programme et entraînement. On verra bien.
Le hic ? 3 séances ont déjà eu lieu. Ils écoutent, notent, écrivent, et je fais le one-woman show toute seule. Vous comprenez ? rien, aucune réponse. Je peux accélérer ? rien. Faut ralentir ? rien. Je peux approfondir ? rien. A mes questions ? rien. Je navigue à vue. Je n’ai en face de moi que des visages impassibles, pas un froncement de sourcils, pas une ébauche d’étonnement ou de sourire.
Demain, c’est la 4° séance, et je dois avouer qu’ils me mettent la pression. Ils ont un plan à préparer, une intro à rédiger, on verra bien. J’ai toute la journée pour y penser demain.
Bon. Tout ça pour dire que je croyais qu’ici je serais en pré-retraite, que ça allait changer, que je travaillerais moins, que je deviendrais plus zen, que je pourrais lire davantage…. Et bien, je me gourre sur toute la ligne….
J’ai été plus souvent élève que formateur. Je garde un souvenir ému des formations continues.
La plus grande difficulté, me semble-t-il, c’est de se remettre en capacité d’apprendre.
Les savoir-faire et les connaissances scolaires sont bien loin et la pratique professionnelle nous a souvent écarté des belles capacités d’apprentissage que nous avions développées sur les bancs de l’école.
Retrouver cette aptitude à apprendre et à progresser est sans doute la principale difficulté pendant ce type de formations.
Plus l’écart entre nos pratiques et ce que l’on nous demandera est grand, plus l’appréhension semble tétaniser ces apprenants un peu particuliers qui ont quitter l’école depuis trop de temps.
Allez, ma p’tite Annie-Claude, ma pensée neuf-cubienne extra-culinaire t’accompagne.
Bizz envoyée sous forme d’alizée à ton attention. ;o)
Haut les coeurs. Quel type d’élèves as- tu ? Si ce sont déjà des fonctionaires contractuels qui se préparent au concours, ils doivent se trouver dans un gap énorme entre leur travail quotidien, surtout s’ils sont dans la fonction publique territoriale complétement immergés dans le concret quotidien et le genre de concours qu’ils ont à passer..
Si ce sont des étudiants ou des personnes qui travaillent déjà toute la journée, peut être sont-ils tout simplement fatigués et il y a aussi ceux qui se croit déjà sous -préfet et qui prennent la grosse tête en croyant, à tord qu’ils savent tout cela déjà…C’est vrai que ces concours sont assez hard et nécessitent d’être formaté ce qui n’est pas toujours facile pour les rê
veurs…
Administrateur territorial j’ai beucoup vécu ce genre de préparation et il faut les mettre surtout en confiance…ces pauvres futurs fonctionnaires . De plus ces concours sont complétement inadaptés en réalité.. enfin c’est mon avis d’une vieille fonctionnaire jamais endurcie…
Alors courage, ça va aller mieux rapidement..tu vas voir….amitiés.
Chère Annie-Claude,
bon, c’est pas la grande forme !!!
Tiens, vois-tu le même Tahiti qu’Antoine ? ici :
http://www.linternaute.com/voyager/interview/antoine/antoine.shtml
Courage !! bonne semaine,
Bises,
OLIVIER
fait le cours en tahitien
iaorana
eaha te huru
mea au roa nau te « ton blog »
e e « continue »
la meherio est bien mignone
maururu roa
Annie-Claude ?… Ce qu’il vous faut, c’est une récréation, un dérivatif, une escapade sensorielle : vous aimeriez beaucoup préparer mes TD de socio. Je vous envoie ça. Non non, ne me remerciez pas !
Humm je connais le sentiment ! Si si, moi aussi je fais le proff depuis 2 ans (enfin, j’ai fait, car cette année j’ai été viré…) et j’avoue avoir été perplexe devant le vide sidéral des grands espaces cervelaires ! Rien, c’est bien le mot !