C’est immuable depuis que mes grands-parents sont décédés : le réveillon de Noël se passe en général chez moi ou chez mon frère, et le repas du 25 se passe dans ma belle-famille.
Et cette année, le réveillon c’est chez moi !
Et vous croyez que je sais déjà ce que nous allons manger ? ce serait mal me connaitre… 😉
La trame se dessine ainsi pour l’instant : apéritif qui traîne avec échange des cadeaux… plat principal simple mais goûteux, desserts, anecdotes et rires.
Je sais bien que pour certains ce n’est que mascarade, fête commerciale, etc… et qui fuient, évitent, prêchent, râlent, subissent… et pourtant.
J’ai encore la nostalgie des fêtes de Noël chez mes grands-parents.
Nous n’étions pas riches, et c’était la fête des retrouvailles des oncles et tantes, cousins et cousines. Je me souviens de l’après-midi du 24 où nous nous retrouvions pour tartiner pâté et œufs de lump, le summum du luxe ces œufs de lump, rouges et noirs « pour faire joli ». Le tourne-disque alternait tangos (la danse favorite du grand-père) et vieilles chansons dont Tino Rossi « pour mettre de l’ambiance », et on pouvait chanter aussi. Je me souviens de civets de sanglier, parce qu’à Marseille et au marché de la Belle de Mai, les bouchers en proposaient. Je me souviens des guirlandes rachitiques autour des plantes vertes, et autour des branches du lustre, « pour faire Noël ». Je me souviens des oreillettes de la grand-mère, qu’elle faisait souvent dès la veille, mais dont l’huile de friture embaumait la cuisine. Et des dates farcies à la pâte d’amandes, verte et rose bien sûr. Faisait-elle un biscuit roulé aussi, à la confiture ou au chocolat ? il me semble. A moins que ce ne soit celui de ma tante…
Et au moment du dessert, vers minuit, on distrayait les enfants d’une manière ou d’une autre, pour que les cadeaux apparaissent comme par magie au pied du sapin… C’était le moment aussi de sortir les papillotes, vous savez ces chocolats pas très bons, mais le papier brillait tant 😉 On riait, et je crois bien qu’on était heureux. Et on dansait… je dois avouer que j’ai appris à danser le tango avec mon grand-père et le rock avec mon père.. ben oui. Je crois bien qu’il n’y avait que ma grand-mère pour penser qu’encore une fois elle avait loupé la messe de minuit, mais qui n’a jamais rien dit pour ne pas gâcher la fête !
Donc, cette année, le réveillon de Noël, c’est chez moi.
Et je crois que j’ai envie de faire simple, et surtout joyeux.
Menu de réveillon de Noël
Pour l’apéritif, le choix est grand entre des miniquiches en cuillères qui se mangent, des verrines mignonnes aux petits-pois, des toasts au foie gras, des petits cœurs au saumon fumé…
En plat, « on » m’a réclamé mon gigot confit, ou une épaule roulée aux épices… j’hésite encore avec un chapon… si je trouve d’ici peu une manière de le préparer moins traditionnelle…
En dessert, pas de cheesecake, tout le monde n’aime pas ça, dommage. Je retente un Paris-Brest, avant d’oublier ce que j’ai appris ? ou cette jolie charlotte ou celui-là plutôt ? de mon amie Pia… Nous serons 12 autour de la table 😉
Bons préparatifs à tous !
J’avais raté ton billet et c’est dommage, tes Noëls d’enfance me rappellent furieusement les miens, oeufs de lump, guirlande rachitiques et dates fourrées comprises : on avait un arrivage spécial de date direct from Algérie chaque année 🙂 Bises et merci pour ce joli billet et la citation.
Je crois bien qu’à Marseille, et surtout dans les quartiers Nord, où habitaient mes grands-parents, il n’y avait même pas besoin d’arrivage spécial 😉 tous les produits qu’ils aimaient étaient disponibles !
Oui, bien beaux souvenirs… alors, il faut profiter du temps présent !!! bises aussi.
Merci de partager ces souvenirs joyeux.
Je suis en charge des deux réveillons également cette année… J’ai une petite idée du menu, mais pour le dessert, je ne sais pas trop. Pas facile de trouver une bûche à Londres, et puis de toute façon je n’aime pas vraiment ça. Le cheesecake c’est une bonne idée!
Joyeuses fêtes!
Oui, c’est ce que j’aime dans les fêtes. Comme je n’achète ni homard, ni caviar, etc… l’essentiel est bien de se retrouver. On mangera comme pour les autres fêtes, avec un peu plus de champagne peut-être, plus de raffinement… et voilà. Par contre, toujours pas arrêté de menu, mon cœur balance, même si j’ai envie d’essayer une association de plat et garniture un peu originale… chuuutttt, ce mur pourrait avoir des oreilles 😉
Joyeuses fêtes à toi aussi.
Oui, une grande époque épique. La route ne nous faisait pas peur, en tout cas pas à moi. Je n’ai pas le souvenir que qui que ce soit se soit plaint… on n’avait pas de monospace, on était chargés pourtant. On n’avait ni console ni lecteur DVD pour nous occuper… comme quoi 😉 on comptait les voitures bleues ou rouges ? on révisait les départements avec les plaques d’immatriculation ? on papotait ? on dormait ?
Alors il faut revenir à l’essentiel : la joie d’être ensemble !
Il y a des choses que l’on n’oublie pas et qui restent ancrées dans les familles. Pour nous, c’était Marseille et un long trajet pour y parvenir
Avec une dauphine, depuis les Pyrénées Atlantiques, il fallait compter 8 à 10 heures, par les routes nationales, par le plateau de Lannemezan
Nous arrivions fourbus mais tellement heureux d’être au chaud et de se retrouver. Les festivités sont les mêmes et rattachées à une origine
en principe. Bonnes fêtes à tous
Tino rossi, les papillottes et les oeufs de lumps…on a un peu les même souvenirs dis donc…le tango et la messe de minuit…les oreillettes et les dattes farcies…tout pareil ;-)) Je te souhaite ainsi qu’à toute ta famille un magnifique Noël. Bises
marrant que tu aies aussi ces souvenirs. Pourtant tu es bien plus jeune que moi 😉 Joyeuses fêtes aussi à toi et ta famille.
C’était bien elle qui préparait la bûche de Noël. Super message pour eux. Grosses bises
grosses bises aussi ma poulette.