Les églises des Gambier livrent un témoignage très fort de la foi des habitants des Gambier, et en particulier de Mangareva.
Ainsi, on revient aux Gambier, à Mangareva son île principale, et à 2 de ses îles qui sont – un peu – habitées, Akamaru et Turavai.
Donc, difficile de parler des Gambier, au-delà des couleurs du lagon et des perles, sans parler catholicisme.
L’influence (démoniaque) du Père Laval
Voilà donc le symbole de l’importance de la mission catholique du père Laval, la première en Polynésie. La congrégation du Sacré Cœur s’installe ici en 1834, et les pères Laval et Caret se chargent de convertir les Mangaréviens.
Le père Laval dirige tout : la religion, les travaux gigantesques (la cathédrale, 9 églises et chapelles, les couvents et monastères, les routes et les quais), bref, il dirige tout.
Au point qu’il fut chassé de ce « paradis » en 1871, pour bénéficier d’une mise à la retraite d’office à Tahiti.
Cette cathédrale, nous ne l’avons pas visitée, parce qu’elle est fermée depuis 4 ans : elle pourrait être dangereuse pour les visiteurs. Effectivement, on voit bien qu’elle a besoin de quelques travaux.
Mais, enfin, une cathédrale à Rikitea ??? qui peut accueillir 1200 ouailles ? dans un archipel qui actuellement compte à peine 1300 habitants ? je vous laisse en tirer toutes les conclusions que vous voudrez…
Toujours est-il qu’en ce moment c’est là que la messe est dite.
Quand j’ai demandé si la population était encore catholique maintenant, on m’a répondu que oui, avec grande ferveur. Nous avons ainsi croisé une procession, largement suivie, le lundi en fin d’après-midi : à nos questions, on a appris qu’on fêtait la Ste Bernadette. Soit.
Reste qu’un couple de Témoins de Jehovah vient de s’installer et aurait converti déjà 2 familles. Misère de misère…
Par contre, aucun commentaire, aucune trace visible concernant les marae et les Polynésiens d’avant le père Laval. Comme si Mangareva n’avait commencé à exister qu’à ce moment. Bizarre de bizarre… Triste plutôt.
Le catholicisme fervent dans les îles
On change d’île, et je vous amène sur celle de Akamaru. Une église simple, Notre Dame de la Paix. Je vous laisse admirer.
Une décoration simple, des tours asymétriques, des alentours nickel.
On change d’ile, pour découvrir Turavai et l’église Saint Gabriel, que je vous ai déjà montrés. Là, les Mangaréviens ont acquis plus d’expérience dans la construction, et les décors apparaissent.
Je vous laisse découvrir la déco bien locale de la façade de cette église : coquillages, et en particulier les « 7 doigts« ….. Et à l’intérieur, ce sont les nacres et autres petits coquillages qui amènent le brillant…
La couleur bleue sur toutes églises n’est pas liée à Marie, mais….. au drapeau mangarévien, bleu et blanc !
Évidemment, ces églises sont parfaitement entretenues, et sont entourées de jardins magnifiques. Entretenues bénévolement, car, « heureusement, les Mangaréviens ont encore la foi », nous a confié notre guide Benoît.
A suivre, un dernier reportage sur les Gambier et Mangareva. Et après, on verra.