Quand on nous a proposé de participer au pèlerinage du Rocio, en mai dernier, nous n’avons pas hésité une seconde. D’abord parce qu’un ami nous l’a proposé (après nous avoir maintes fois raconté ses précédentes participations), ensuite parce que nous étions sûrs qu’il allait s’agir d’une expérience hors du commun. Et nous n’avons pas été déçus !

Je vous raconterai cette expérience en plusieurs épisodes, parce que le pèlerinage a quand même duré 8 jours pleins, en 4 phases :
– le départ du pèlerinage
– le trajet aller, du Guadalquivir à Rocio, et bien sûr le retour à Sanlúcar, après 6 jours de pèlerinage, ferveur, poussière et beaucoup de manzanilla 😉
– le séjour à Rocio, et l’apparition de la Vierge
– et bien sûr le trajet retour.

Pour aujourd’hui, j’évoquerai le départ de ce pèlerinage depuis Sanlúcar de Barrameda.

Nous avons ainsi eu la chance de pouvoir intégrer la Hermandad de Sanlúcar de Barrameda, une petite ville au nord de Cadix, au bord du Guadalquivir, capitale de la manzanilla.

Je ne vais pas vous raconter en détails l’histoire de cette Vierge du Rocio, que vous pouvez lire sur ce site andalou (en français). Disons qu’à l’heure actuelle les Andalous qui souhaitent vénérer la Paloma Blanca convergent vers Rocio pendant le week-end de Pentecôte.

La Hermandad (confrérie) de Sanlúcar organise donc ce pèlerinage, en regroupant plusieurs peñas*, la nôtre sera la peña Ahora Vengo.

Rassemblement pour le départ du pèlerinage du Rocio

Le mercredi qui précède le week-end de Pentecôte, il s’agit de se rassembler dès le matin, autour de l’église qui abrite l’effigie de la Vierge du Rocio, résidant à Sanlúcar. Dans la rue devant l’église a lieu la messe, forcément, avec moult chants.
Chacun a revêtu son costume andalou, c’est juste magnifique. Pour les femmes : robes à volants, à pois si possible, fleurs sur le sommet du crâne. Pour les hommes : pantalon de cavalier, chapeau plat. Et pour tous : des bottes de cavaliers. Bien sûr, chacun portera autour du cou la médaille du pèlerinage de l’année, et un petit foulard noir et blanc autour du cou (qui sera bien utile pour la suite du pèlerinage) !

Sanlúcar : départ du pèlerinage du Rocio

La messe terminée, les taureaux harnachés au « char » supportant l’effigie de la Vierge, « char » recouvert de « dorures » et de fleurs fraiches, le cortège se met en route vers le Guadalquavir, porte d’entrée du parc de la Doñana, sur le chemin vers Rocio. Les vrais dévots marchent au plus près de la Vierge, d’autres suivent ou devancent, d’autres montent à cheval, ou se déplacent en 4×4 ou dans la carriole accompagnatrice. Évidemment, de la musique en permanence ; des chants au son des guitares bien sûr, mais aussi un fond sonore permanent de flûte et de tambour, je vous en reparlerai.

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Traversée du Guadalquivir

Les chevaux et leurs cavaliers sont déjà passés le mardi, et attendent depuis l’autre côté de la rive. Les carrioles traversent sur des barges spéciales, et les piétons s’entassent sur des barges qui leur sont affectées.

Ainsi, les convois sont prêts à démarrer pour affronter le chemin, à pied, à cheval, en carriole ou en voiture. 3 jours en communauté s’annoncent, rythmés par les messes, les chants, les arrêts ravitaillements et campements.
A bientôt pour la suite : la procession vers Rocio, à travers le parc de la Doñana.

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