La deuxième étape de la Hawaiki Nui 2014, lagon de Tahaa

La deuxième étape de la Hawaiki Nui 2014, lagon de Tahaa

Voilà donc la deuxième étape de la Hawaiki Nui, course de sprint en lagon.

Si vous n’avez pas tout suivi, je vous rappelle que nous avons assisté à l’arrivée de la première étape, à Raiatea, des rameurs et va’a de la Hawaiki Nui 2014.
Pour l’arrivée à Raiatea, nous étions à pied, sur le quai d’arrivée des rameurs.

Pour la 2° étape de la Hawaiki Nui… disons qu’il a fallu mettre en place une vraie stratégie, parce que nous étions en bateau, que nous n’avions pas prévu d’aller jusqu’à Patio, point d’arrivée au nord de Tahaa.

Les étapes de la Hawaiki Nui Va'a
La 2° étape est en jaune.

Notre bateau n’était pas homologué comme bateau suiveur, et notre ambition était aussi d’arriver à Bora dans les horaires où nous y étions autorisés.
Comme pour le Tour de France à vélo, vous devinez bien que les bateaux autorisés, les heures de circulation, les chemins d’accès sont très encadrés, soumis à autorisation. Et comme nous n’étions pas des professionnels, et étions très respectueux de notre loueur de bateau (oui, oui, nous avons bien intégré le principe de l’exonération de franchise), nous n’avons pas pris de risques de ce point de vue là.

deuxième étape de la Hawaiki Nui
Deuxième étape, le sprint à l’intérieur du lagon, entre Uturoa et Patio

Les rameurs partent de Uturoa, pour arriver à Patio, au nord de Tahaa, après environ 27 km et 2 heures de sprint dans le lagon.
Une centaine de pirogues, plusieurs centaines de bateaux suiveurs… il y a du monde sur le lagon…
Nous avons donc choisi de nous positionner de bonne heure à l’entrée du lagon de Tahaa, voir arriver rameurs et bateaux, vivre un moment au milieu de la « caravane », pour pouvoir repartir par la passe de Papai pour rejoindre Bora.

Donc, 3 moments forts

Nous avons d’abord longé quelque temps le lagon de Tahaa, pour faire demi-tour et voir arriver « la meute » face à nous.
Puis nous avons navigué au milieu des bateaux et à côté des pirogues.
Enfin, nous avons été largement « doublés », et alors nous avons fait encore demi-tour pour rejoindre Bora.
(ça va, vous lisez toujours ? bravo. Allez, courage, voilà les photos)

Les photos de la deuxième étape de la Hawaiki Nui 2014

L’arrivée des bateaux, telle une cavalerie en pleine puissance…

deuxième étape de la Hawaiki Nui
deuxième étape de la Hawaiki Nui

Nous naviguions sur un catamaran identique à celui de la photo, celui au taud et au bimini (housse de grand voile, vous aurez appris quelque chose si vous n’êtes pas voileux) jaunes. Mon chéri est skipper, ça aide pour naviguer sur un voilier.

deuxième étape de la Hawaiki Nui

Enfin, arrivent les rameurs.

deuxième étape de la Hawaiki Nui
deuxième étape de la Hawaiki Nui

Les champions font vraiment la course à « touche-touche », en sprint continu. Pendant 2 heures.

deuxième étape de la Hawaiki Nui

Beaucoup de pirogues restent au contact de leurs bateaux suiveurs, dans les remous de tous les bateaux. D’autres préfèrent  longer la côte, dans une eau plus « tranquille ».

deuxième étape de la Hawaiki Nui

En particulier quand les va’a passent devant l’église de Tiva… non seulement cette église est très photogénique (l’école sur la gauche n’est-elle pas mignonne aussi ?), mais on remarquera aussi la population sur les quais, prête à applaudir et encourager ses champions.

On repart vers Bora

Vous suivez toujours ?? bravo et … merci.

Nous l’avez deviné, grand moment d’euphorie pour nous à bord. Au risque de me répéter, comme sûrement ceux qui ont la chance de vivre l’euphorie de la caravane.
Toutes les embarcations sont réquisitionnées, du modeste bateau de pêche au gros yacht, l’essentiel étant d’y être. Je confirme. C’est tellement vrai que nous avons déjà reloué le même bateau pour revivre le même type de sensations lors de l’Hawaiki Nui 2015 !
Vous êtes encore là ? alors un bonus pour les plus méritants ! le film !!!

Enjoy ! et au prochain épisode, very soon 😉 suis motivée pour rebloguer !!
Enfin, pour ceux qui sont intéressés par la formule location de bateau dans les eaux polynésiennes, un article bientôt, restez connectés ou…. abonnez-vous, c’est une bonne solution aussi pour être informé des nouveaux articles !!!
A très bientôt, pour l’arrivée à Bora de nos champions !

A la rencontre des poissons de Tahaa

A la rencontre des poissons de Tahaa

Et oui, donc, j’ai un nouveau joujou. Je veux parler de mon appareil photo. J’en ai bien profité pour regarder de près les poissons de Tahaa, dans ce magnifique jardin de corail, donc je vous montre.

Après tous mes précédents déboires, celui de 2006 qui s’est oxydé grâce à l’humidité ambiante tropicale, et celui de 2007 que j’ai laissé tomber, j’ai donc opté ce printemps pour un nouvel appareil : étanche et anti-choc !

C’est Olympus qui fait ça, étanche jusqu’à – 10 mètres, et il parait que je peux le laisser tomber d’une hauteur de 2 mètres et qu’il résiste au gel, mais là j’ai pas encore essayé…. ;-), et, et…. il tient dans la main (ça, ça veut dire qu’il est tout petit et .. léger). Ses inconvénients, parce qu’il y en a quand même, liés à sa taille et son étanchéité : faut avoir les doigts souples et précis pour atteindre le bon bouton (et du coup, sous l’eau, vaut mieux avoir les 2 mains libres), et l’écran n’est pas terrible non plus. Mais bon…

Ces demoiselles s’appellent aussi des « chromis ». Elles se déplacent en petits groupes, et ont tendance à nous ignorer.
On distingue bien ici différentes sortes de coraux, donc les « patates » au premier plan, et des « choux-fleurs » au centre.


Celui-là, c’est un poisson coffre. Pas très grand, il ne se déplace pas très vite non plus, compte tenu de sa corpulence…

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Impressionnant, parce qu’ils étaient quelques centaines autour de nous, ces chirurgiens bagnards. Ils se déplacent toujours en bande, et se laissent approcher. A ne pas pêcher, et encore moins consommer, à cause du risque de ciguatera qu’ils présentent.

Une loche qui joue à cache-cache, c’est pas mignon ? les livres sur les poissons précisent que les loches vivent à l’ombre sous les coraux, donc souvent pas faciles à photographier.

Bénitier

Les bénitiers, c’est toujours fascinant, parce qu’ils offrent des couleurs surprenantes. Cela se mange, on en trouve au marché (sortis des coquilles), et je me suis toujours demandée comment les ramasseurs sont si doués pour sortir ces coquilles des coraux où ils se logent. Je sais bien, la théorie dit qu’il faut coincer un tournevis dans l’ouverture, et tirer, etc. Mais quand même, ils sont forts.

Bon, revenons aux photos, et rendons à César… Disons que le jardin de corail ne me met pas dans des conditions optimales pour me servir correctement de mon nouveau joujou. [c’est pas joliment bien dit, ça ?]
M’équilibrer dans le courant, éviter les coraux, tenir l’appareil des 2 mains, manipuler les petits boutons avec mes gants de jardinage aux mains, regarder l’appareil sans lunettes (et travers un masque) et viser les poissons, tout ça sous l’eau, ça fait encore beaucoup pour moi.

Mais comme je trouve que mon cher et tendre s’en sert très bien…

Bon long week-end à vous tous.

Le jardin de corail de Tahaa.

Le jardin de corail de Tahaa.

Ce jardin de corail est une pure merveille. Alimenté en permanence par l’eau de l’océan, il est à la température idéale pour le développement des coraux.

Il se situe le long du Tahaa Pearl Resort, à l’ouest de Tahaa.

Carte de Raiatea Thaa

Arriver au jardin de corail

Deux manières d’y aller faire un tour (en supposant que vous ne résidiez pas au Relais et Châteaux mitoyen du jardin de corail…) :

– utiliser une excursion en bateau qui vous y amène. Il y a quantité de prestataires, qui vont chercher leurs clients à Raiatea ou Tahaa.

– jeter l’ancre en face du jardin, le long des chambres sur pilotis de l’hôtel, et rejoindre le motu en annexe. C’est ce que nous avons fait cette fois-ci.

Jardin de corail - Tahaa

Donc, depuis le bateau, sur la gauche : l’hôtel ; entre les 2 motus, un passage : le jardin de corail, et dans le fond à droite, on peut deviner Bora.

Jardin de corail - Tahaa

Le principe du jardin de corail de Tahaa

Le principe consiste donc à accoster sur le motu de droite (en réalité, il y a 3 motus, mais je ne parlerai pas de celui de l’extrême-droite, donc je fais comme s’il n’y en avait que 2), et de longer l’eau en marchant sur le motu jusqu’à un endroit sympa (il y en a plusieurs) qui permette facilement d’échanger les chaussures (sandales plastiques ou tongs) pour des palmes et de passer à l’eau. Le « chemin » est composé de corail concassé, je ne conseille pas d’y aller pieds nus, sauf à être polynésien.

jardin de corail - Tahaa

Reste quand même à résoudre le portage des chaussures, pour ma part, je les mets sous mon lycra.

Je recommande fortement l’usage de gants, parce qu’il arrive qu’on s’agrippe à des coraux, et les coraux, ça coupe !!! je porte des gants « de jardinage », les plus souples possible.

D’autres ont bricolé une ceinture nylon équipée de mousquetons.

Pour l’appareil photo (étanche, anti-choc, je crois qu’il faudra que j’en parle une autre fois), on le porte dans un « brassard », en réalité c’est un étui à lecteur mp3. Mon chéri le porte autour de la cuisse, il parait que c’est plus pratique….

Bon, on rampe enfin comme on peut (parce que marcher avec les palmes, c’est toujours très drôle mais pas très pratique non plus) jusqu’à ce que la hauteur d’eau permette de nager. Et c’est à ce moment que le vrai spectacle commence.

La descente du jardin de corail

Une fois les palmes aux pieds, il s’agit de se mettre à plat ventre le plus vite possible, disons avec de l’eau à mi-mollet, pour voir les poissons encore de plus près. Aussi parce que marcher avec des palmes… bof 😉

On se laisse porter par le courant et on ouvre tout grand les yeux. Le courant est moins fort sur les côtés qu’au milieu du hoa. Donc, pour les débutants, n’hésitez pas à nager sur les bords, vous avez pied et le courant n’est pas fort.

jardin de corail - Tahaa
coraux appelés « cornes de cerfs »
jardin de corail - Tahaa
Le corail de feu, à éviter.

Ci-dessus, le fameux corail de feu. C’est beau, c’est presque jaune fluo sous l’eau, mais il vaut mieux ne pas toucher, parce que ça brûle et c’est urticant. A bon entendeur…. Vous comprenez mieux pourquoi je porte des gants…

Je rappelle que le corail ça coupe, et qu’il est courant de se « frotter » un peu les jambes ou les genoux contre les coraux. Un seul remède une fois hors de l’eau : le citron. On coupe un citron en 2, et on frotte la plaie avec la pulpe du citron : ça pique, mais c’est le plus efficace !

Une amie préfère porter des leggings usés, cela protège bien les jambes et les genous.

Le lycra, c’est surtout pour éviter les coups de soleil dans le dos. On passe facilement 2 heures à palmer dans ce jardin, et le dos à fleur d’eau pendant tout ce temps…. ça pourrait faire mal….

Et si on pouvait éviter de marcher sur le corail avec ses palmes… hein !!!! les coraux vous remercieront

Le courant nous porte, dans un labyrinthe de coraux. Voilà, il suffit de se laisser porter…..

A bientôt pour la suite….

Le lagon de Tahaa

Le lagon de Tahaa

Après le lagon de Bora, la lagon de Tahaa.

Il est, pour l’instant, mon préféré. Moins connu, plus facile à naviguer, de grands espaces pour y nager. Un jardin de corail exceptionnel.

Au fait, ce lagon, vous le voyez bleu ou vert ? A 4 sur le bateau, on n’a même pas réussi à nous mettre d’accord !!!

  

Bon week-end à tous.

Huîtres perlières et perles de Tahiti

Huîtres perlières et perles de Tahiti

Oui, je vous dis tout sur les perles de Tahiti, autrefois appelées perles noires.
Elles sont d’autant plus réputées maintenant qu’elles sont vraiment multicolores, et magnifiques.

Il y a toujours cette ambiguïté à dénommer Tahiti et ses îles, on devrait même dire Tahiti et ses archipels. Polynésie française, c’est la dénomination administrative. Bref…

Donc, on n’élève pas les huîtres perlières dans le lagon de l’île de Tahiti, mais majoritairement aux Tuamotu, aux Gambiers, et un peu à Tahaa. Les autres sites sont plus que confidentiels.

Si vous avez acheté des perles, ou souhaitez en acheter, fêtes obligent, il est temps que je vous explique d’où elles viennent, comment elles sont « fabriquées », ou pourquoi elles valent si cher….

Lieux de production des perles de Tahiti

Les Gambiers sont le grand lieu de production de nacres et de perles.

Les tâches sombres, ce sont des « patates », c’est-à-dire des blocs de coraux, refuges des petits poissons de toutes sortes, mais surtout colorés !

Robert WAN y possède une île, Aukena, et une grande partie de ses fermes perlières. Il y élève des nacres (huîtres qui serviront à y cultiver les perles) jusqu’à ce qu’elles atteignent 8 à 10 cm.

Tuamotu et autres

La culture des huîtres perlières exige une eau absolument claire.
Ainsi, presque chaque atoll des Tuamotu produit des perles de qualité.
Pendant la période où le cours de la perle était élevé, beaucoup de familles se sont lancées dans la culture, pour peu qu’elles disposent d’un accès à l’eau.
Depuis une dizaine d’années, le cours a chuté, beaucoup de fermes perlières ont été abandonnées.

Technique de culture des perles

L’élevage des huîtres

Les huîtres sont ensachées dans des filets, séjournent dans le lagon, et après un temps choisi par le perliculteur, sont remontées pour y être « travaillées » à différentes périodes.

Elles ne peuvent rester hors de l’eau qu’entre 20 et 30 mn, alors dans ce laps de temps tous les gestes sont comptés et il s’agit d’aller vite.

Une vraie « usine », où chacun connait parfaitement les gestes qui permettent d’être efficaces….Sur cette plate-forme, appelée ferme perlière, les huîtres sont sorties des filets, on les maintient entr’ouvertes en y introduisant un taquet. Elles sont rapidement amenées aux greffeurs.

En réalité, le greffeur que j’ai vu opérer réalisait 2 tâches, à une vitesse à peine croyable, compte tenu de la très faible ouverture des huîtres !

– la récupération de la perle,

– et l’introduction d’un nucleus, pour reformer une nouvelle perle. Le nucleus est en nacre. Le choix de ce nucleus est important, sa taille (identique à celle de la perle sortie) conditionne la qualité de la prochaine perle. Et, pour faire court, plus la matrice de l’huître semble être une bonne reproductrice, plus le nucleus introduit est gros.

L’ouverture de l’huître est minimale pour ne pas trop la blesser, ces greffeurs sont de vrais chirurgiens ! On le voit sur cette photo, notre ami a déjà récupéré la perle, et introduit un nouveau nucleus.

Pour résumer, pour avoir des perles de Tahiti, il faut :

– des eaux claires à bonne température et des huîtres perlières,
– un bon greffeur, surtout le premier, celui qui va choisir la couleur à donner à la perle – là, je vous expliquerai une autre fois 😉
– des nucleus de bonne taille
– une bonne surveillance des nacres

Dans la boite à gauche, on voit bien les nucleus de tailles différentes qui attendent d’être « portés » et les résultats : les perles sont déjà pré-triées.

Il reste à refermer les huîtres, les re-ranger dans leur filets, les remettre à l’eau, elles ne seront ressorties que pour la prochaine récolte.

Rien ne se perd…

Et les huîtres qui ont fini leur période de reproduction, me direz-vous ?

Sur la photo ci-dessus :
– en haut : les nacres. On les envoyait en Chine pour être transformées en boutons, en accessoires de déco en tous genres. Actuellement, des entrepreneurs les transforment, les gravent, en font des bijoux ou de la poudre de nacre. Mes « transformeurs » préférés : Prokop, des artistes de talent.
– dans le bac à gauche : les perles récupérées, qui seront triées par la suite
– à droite, dans le saut : le korori. C’est un muscle de l’huître, qui se vend (cher) au marché. Cru, en lamelles, avec citron, ail, huile d’olive, c’est fameux.
– en vrac : la chair des huîtres, ou ce qu’il en reste : c’est pour les cochons….

Au final

Si j’en ai acheté ? ben …… oui, beaucoup 😉

Pour un complément d’informations nettement plus scientifiques et documentées, vous pouvez visiter le site Futura-Sciences